Le blog de La Résidence de Port-Brillet

        Voici ce que je vis : les arbres sur ma route ;

      Fuyaient mêlés ainsi qu'une armée en déroute :

      Et sous moi ;comme émus par les vents soulevés ;

     Le sol roulait des flots de glébe et de pavés !

      Des clochers conduisaient  parmi les plaines vertes :

      Leurs hameaux aux maisons de plâtre recouvertes

       En  tuiles qui trottaient ainsi que des troupeaux :

       De moutons blancs :marqués en rouge sur le dos !

     Et les monts enivrés chancelaient la rivière   :

     Comme un serpent boa ;sur la vallée entière  :

      Etendu ;s'élançaient pour les entortiller    !

      J'étais en poste; moi venant de m'éveiller !

                Gérard  de Norval    :Odelettes

                                                 (1834)

              carnaval  temps de réjouissances profanes 

             fête populaire qui laisse une grande place à

             l'imagination  de chacun:

             La fête du mardi gras change de date tous les ans:

             fixée part rapport a la fête de Pâques

             fête qui précède le mercredi des cendres

             premier jour de carême  qui va durer quarantes jours 

             pour se terminer  par la mort du  christ le vendredi   saint

           La résurection le jour de Pâques 

           Les chrétiens sont invités à faire pénitence 

           par des privations :jeune et abstinence :

           Pour marquer le coup :avant ces privations on

           en profite pour faire la fête  ; avec défilés de personnes  masqués 

           ainsi à la résidence  :après midi de fête  avec des personnes masquées

           et groupe folklorique   l'après midi  passe trés vite dans la joie et la

           bonne humeur  :ensuite dégustation de beignets ainsi se termine 

              notre fête à la Résidence

             Je ne suis pas de ceux  pour qui les causeries au coin du feu:

             ont de de grandes  douceurs . car j'ai pour tous voisins

             d'intrépides chasseurs;  rêvant de chiens dressés ;de meutes aguerries

          Et des fermiers causant jachères  et prairies: et le juge de paix avec ses

          vieilles soeurs : deux beautés parlant  de ravisseurs :

          Portraits comme on en voit sur les tapisseries

          OH!   combien je préfère à ce caquet si vain

         Tout le soir du silence ;un silence sans fin :

           Etre assis sans penser, sans  désir sans mémoire ;

           ET seul sur mes chenets ;m'éclairent aux tisons:

          Ecouter le vent  battre ; et gémir les cloisons :

         Et les fagots flamber ;et chanter ma bouilloire

               POésies de JOSEPH DELORME   (1829)

                   Par un beau Dimanche : le bon ménager songe aux gens du pays

                   qui cheminent  de part le monde )

                   Fils de l'auvergne qui  voyagez sous l'averse

                   ou dans la bise ; ou dans le  hâle :

                    Par les routes nationales :

                    Pour les besoins de vos commerces   :

                   Les chaudronniers  ;les rétameurs ;les porte-balle :

                    Les racommodeurs de faîence ;

                   Que les accordéons jouant des airs de danse :

                   Dans les faubourgs ; au bas des côtes :

                    Vous fassent souvenir de notre terre haute :

                    Les dimanches ; c'est soirs à roulement d'orage :

                   Qu'on  dansait la polka dans le fond du village :

                    Les fêtes ;les marchés ; les pêches a mi- cuisse ;

                    Dans le ruisseau  de la truite et l'écrevisse :

                    Et tout ; le goût du vent ; l'odeur des vieilles salles :

                    Le lit à housse rouge ; et la table ou l'on mange :

                    Le  gros soleil sous les rochers à digitales  :  

                    Et ce bruit que faisait la porte de la grange ....

                    Mais vous qui par hasard êtes de là derrière .

                    Ha  ! souvenez - vous  seulement de  Picquolagne

                    De Vinchal ; du pont de Thiolière   :

                     Et de la petite montagne      

                                                                      HENRI  POURRAT.

                                                                          Liberté  ( 1925)

      C'ètait un chemin crayeux

 Trois châtes de provence

 Qui s'en  allaient d'un pas qui danse:

 Le   soleil dans les yeux :

Une enseigne , au bord de la route ;

 azur et jaune d'oeuf

Annonçait:: vin de châteauneuf :

Tonnelles;  casse croûte

 Et que les suit  trois fois;

 Leur ombre violette:

Noir  pastou sous la gloriette

Toi  ; tu  t'en cou : tu bois

C'était trois châtes de provence

Des oliviers poudreux

Et le mistral brûlant aux yeux

Dans un azur immense

            PAul  -JEAN FOULET   (1921)